La violence pourquoi ?
Peut-être un début d'explication avec Henri Laborit, biologiste et philosophe du comportement animal et surtout du comportement humain.
Dès le début de son livre : Inhibition de l'action, Edition Masson, Paris, 1980,
Le professeur Laborit évoque le PDB (programme biologique de survie) :
Voici l'expérimentation scientifique avec des rats conduisant à l'observation de l'inhibition de l'action : Expérimentation de la cage d'inhibition.
1. Un rat est placé dans une cage à plancher grillagé et séparée en deux compartiments par une cloison, dans laquelle se trouve une porte. Un signal sonore et un flash lumineux sont enclenchés et après quatre secondes un courant électrique est envoyé dans le plancher grillagé. La porte est ouverte. Le rat apprend très vite la relation temporelle entre les signaux sonores et lumineux et la décharge électrique qu'il reçoit dans les pattes. Il ne tarde pas à éviter cette "punition" en passant dans le compartiment adjacent. A peine est-il arrivé que le plancher bascule légèrement et active les signaux et quatre secondes plus tard le choc électrique. Il doit cette fois parcourir le chemin inverse et le jeu de bascule recommence, ainsi que les signaux et le choc électrique. Il est soumis à ce va et vient pendant dix minutes par jour pendant huit jours consécutifs. A l'auscultation, son état biologique est excellent.
2. Cette fois deux rats sont placés dans la cage mais la porte de communication est fermée. Ils vont subir le choc électrique sans pouvoir s'enfuir. Rapidement ils se battent, se mordent et se griffent. Après une expérimentation d'une durée analogue à la phase 1, ils sont auscultés et leur état biologique, à part les morsures et les griffures, est excellent.
3. Dans cette nouvelle expérience, un rat est placé seul dans la cage avec la porte de communication fermée. Le protocole est identique aux précédentes expérimentations. Au huitième jour, les examens biologiques révèlent : - une chute de poids importante ; - une hypertension artérielle qui persiste plusieurs semaines ; - de multiples lésions ulcéreuses sur l'estomac.
Constatation : L'animal qui peut réagir par la fuite (expérience N°1), ou par la lutte (expérience N°2) ne développe pas de troubles organiques. L'animal qui ne peut ni fuir ni lutter (expérience N°3) se trouve en inhibition de son action et présente des perturbations pathologiques. Il en est de même pour l'être humain. Dès qu'il se trouve enfermé, coincé dans une situation sans issue et qu'il ne peut réagir par la fuite ni l'attaque il se trouve dans une situation qui provoque des symptômes plus ou moins importants selon son état de santé physique et psychique antérieur et la durée de la situation.
4. L'expérience numéro trois est à nouveau proposée à un rat avec le même protocole. Chaque jour l'animal isolé est soumis, immédiatement après les dix minutes d'inhibition dans la cage fermée, un électrochoc convulsivant avec coma. Au bout des huit jours, et malgré l'intensité agressive de l'électrochoc, l'état de santé du rat est excellent. Dans cette expérience il est démontré que l'électrochoc interdit le passage de la mémoire immédiate, à court terme, à la mémoire à long terme. L'oubli forcé est ici, pour le rat, un moyen efficace de sauvegarde face à une situation inhibitrice qui se répète."
Peut-être que certains élèves de mon collège se sentent comme les rats de Laborit… expérience 2 (se battent), 3 (dépriment, se mutilent voire tentent de mettre fin à leurs jours), 4 (se droguent) et aucun ne voit d’issue…
La petite porte d’un ‘’avenir heureux’’ serait-elle fermée… :-(
Le compte rendu de l'expérience provient de Wikipédia.
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- Ceci n’est qu’une piste de réflexion… je ne pense pas que cette expérience explique tous les divers phénomènes de violence en collège.
- Merci Charly de m’avoir fait connaître ce biologiste ;-)
Dès le début de son livre : Inhibition de l'action, Edition Masson, Paris, 1980,
Le professeur Laborit évoque le PDB (programme biologique de survie) :
« Quand l'action [pour résoudre un conflit] est impossible, l'inhibition de l'action permet encore la survie puisqu'elle évite parfois la destruction »
Voici l'expérimentation scientifique avec des rats conduisant à l'observation de l'inhibition de l'action : Expérimentation de la cage d'inhibition.
1. Un rat est placé dans une cage à plancher grillagé et séparée en deux compartiments par une cloison, dans laquelle se trouve une porte. Un signal sonore et un flash lumineux sont enclenchés et après quatre secondes un courant électrique est envoyé dans le plancher grillagé. La porte est ouverte. Le rat apprend très vite la relation temporelle entre les signaux sonores et lumineux et la décharge électrique qu'il reçoit dans les pattes. Il ne tarde pas à éviter cette "punition" en passant dans le compartiment adjacent. A peine est-il arrivé que le plancher bascule légèrement et active les signaux et quatre secondes plus tard le choc électrique. Il doit cette fois parcourir le chemin inverse et le jeu de bascule recommence, ainsi que les signaux et le choc électrique. Il est soumis à ce va et vient pendant dix minutes par jour pendant huit jours consécutifs. A l'auscultation, son état biologique est excellent.
2. Cette fois deux rats sont placés dans la cage mais la porte de communication est fermée. Ils vont subir le choc électrique sans pouvoir s'enfuir. Rapidement ils se battent, se mordent et se griffent. Après une expérimentation d'une durée analogue à la phase 1, ils sont auscultés et leur état biologique, à part les morsures et les griffures, est excellent.
3. Dans cette nouvelle expérience, un rat est placé seul dans la cage avec la porte de communication fermée. Le protocole est identique aux précédentes expérimentations. Au huitième jour, les examens biologiques révèlent : - une chute de poids importante ; - une hypertension artérielle qui persiste plusieurs semaines ; - de multiples lésions ulcéreuses sur l'estomac.
Constatation : L'animal qui peut réagir par la fuite (expérience N°1), ou par la lutte (expérience N°2) ne développe pas de troubles organiques. L'animal qui ne peut ni fuir ni lutter (expérience N°3) se trouve en inhibition de son action et présente des perturbations pathologiques. Il en est de même pour l'être humain. Dès qu'il se trouve enfermé, coincé dans une situation sans issue et qu'il ne peut réagir par la fuite ni l'attaque il se trouve dans une situation qui provoque des symptômes plus ou moins importants selon son état de santé physique et psychique antérieur et la durée de la situation.
4. L'expérience numéro trois est à nouveau proposée à un rat avec le même protocole. Chaque jour l'animal isolé est soumis, immédiatement après les dix minutes d'inhibition dans la cage fermée, un électrochoc convulsivant avec coma. Au bout des huit jours, et malgré l'intensité agressive de l'électrochoc, l'état de santé du rat est excellent. Dans cette expérience il est démontré que l'électrochoc interdit le passage de la mémoire immédiate, à court terme, à la mémoire à long terme. L'oubli forcé est ici, pour le rat, un moyen efficace de sauvegarde face à une situation inhibitrice qui se répète."
Peut-être que certains élèves de mon collège se sentent comme les rats de Laborit… expérience 2 (se battent), 3 (dépriment, se mutilent voire tentent de mettre fin à leurs jours), 4 (se droguent) et aucun ne voit d’issue…
La petite porte d’un ‘’avenir heureux’’ serait-elle fermée… :-(
Henri Laborit : « Confronté à une épreuve, l'homme ne dispose que de trois choix :
1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir. »
Personnellement, confrontée à ma ZEP, j'ai décidé de combattre ;-)1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir. »
Le compte rendu de l'expérience provient de Wikipédia.
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- Ceci n’est qu’une piste de réflexion… je ne pense pas que cette expérience explique tous les divers phénomènes de violence en collège.
- Merci Charly de m’avoir fait connaître ce biologiste ;-)