C'est lui qui l'a dit !

Publié le par La Prof

À l'occasion de la fête de la musique, Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, s'est rendu le jeudi 21 juin de 15h00 à 16h30 au collège Jean Lurçat de Sarcelles (95).

Un passage de son discours sur l'éducation culturelle et artistique :

 

« L'éducation culturelle et artistique procure beaucoup de satisfaction à ceux qui la transmettent, comme à ceux qui la reçoivent. Mais elle n'est pas un divertissement. En confrontant les élèves à des formes d'expression différentes, elle est une composante essentielle de leur formation, car elle contribue au développement de leurs connaissances, de leur sensibilité, de leur créativité. Parce qu'elle transmet les codes et les références qui font la particularité d'une culture, elle est aussi un puissant facteur d'intégration sociale et d'égalité des chances. C'est la raison pour laquelle chaque élève, quels que soient son origine sociale, son lieu de résidence ou l'établissement scolaire qu'il fréquente, doit recevoir une éducation culturelle et artistique de qualité, comme l'a proposé le Président de la République.


Qu'entend-on par là ? L'éducation culturelle et artistique n'est pas une discipline supplémentaire, additionnelle, voire optionnelle. C'est la conjonction de trois types d'actions pédagogiques absolument complémentaires.

  • La première de ces actions, c'est la confrontation des élèves aux œuvres artistiques. C'est sans doute lorsqu'ils ont assisté à la représentation de Rusalka à l'opéra Bastille, davantage encore que dans tous les cours qui l'avaient précédée, que les élèves du collège Jean-Lurçat ont vraiment compris ce qu'était l'opéra. Le plaisir esthétique ne doit pas être réservé à ceux qui, par leur entourage familial, ont un accès facile aux œuvres de l'esprit. 
  • C'est ensuite l'apprentissage du contexte dans lequel se sont développées les différentes formes d'expression artistique et les rapports qu'elles ont entretenu entre elles. Il est particulièrement important que les élèves sachent que, de la peinture à l'architecture, de la sculpture au design, chaque époque se bâtit une identité culturelle singulière dont ils doivent apprendre à reconnaître les traits. 
  • Enfin, l'éducation culturelle et artistique repose sur l'exercice d'une pratique artistique. Tracer un dessin, exécuter un morceau de musique, écrire un texte, c'est comprendre très intimement ce qui fait la spécificité d'un art. »

Merci Monsieur, je me permets de le garder en mémoire sur le blog...
...avant les prochaines coupes dans le budget de l'EN à la rentrée ;p

Jean-L--on-G--r--me--Pygmalion-et-Galat--e--1892--metropolitan-museum--NY.jpgJean-Léon Gérôme, Pygmalion et Galatée, 1892, Metropolitan Museum, New York.

Publié dans Actualité - Politique

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B
Il parle comme un livre ! J'ai failli applaudir en lisant ;-)
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T
des promesses, toujours des promesses...il oublie de parler de la musique à 29 enfnts surexcités dans une classe surchauffée entre le cours d'EPS et celui de Maths, du fait que certains collègues n'ont ni piano ni chaîne, etc. De toute façon, entre Johnny, Obispo et Tonton David, on ne peut pas dire que la culture soit reluisante. Heureusement qu'il y a internet (je pense à Myspace).Et sinon, ça y est, on a constitué nos classes cet après-midi. plus que deux jours, yessssssssss!!!!!!bonnes vacances et bonne installation la miss!
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L
 "Paroles, paroles, paroles" Dalida
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M
Etant musicien (pas pro), j'ai souvent l'occasion de discuter avec quelques "pros" inconnus (notamment des profs diplomés en école de musique ou autre). Le constat est plutôt décevant. Percer dans le milieu musical est difficile. Vu que maintenant, pour être écouté, il faut sortir de la Star Ac' et compagnie, ça calme sévère.Il va de soit qu'enseigner une pratique instrumentale relève de la passion et non pas part attrait monétaire...Mais bon il y a aussi des milieux timides, les oubliés. Les plus grands musiciens, compositeurs, arrangeurs sont très souvent des jazzmen. On en entend jamais parler, pourtant ils ont une durée de vie énorme dans le milieu, ont composé des thèmes qu'on fredonnera encore dans 50 ans sans pouvoir mettre un nom sur la personne qui l'a écrit. Des personnes jouant pour le plaisir, faisant parfois payer un prix parfois dérisoire pour leur concert (par rapport aux 100euros qu'on voit pour certains artistes de variétés françaises mais qui font pourtant salle comble). Mais quand on passe de la Star Ac' à la télé, la radio, Internet, 100 fois par jour, alors que les Victoires de la musique Jazz passent à 00h00.... Il est tentant de se mettre à composer uniquement pour contenter...La situation est peut être identique pour d'autres arts, mais je ne m'avancerai pas.
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L
il fait des jolis discours le monsieur.... très prometteurs...pourquoi, à côté de ça j'entends les profs de musiques, d'art plastiques; les théâtreux, les musiciens, artistes .... se plaindre que leur budjet diminue ou devient inexistant ou qu'ils ne peuvent plus vivre de leurs passions ?
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